À travers ce travail photographique géométrique et brutaliste, l'artiste Pierre Châtel-Innoncenti magnifie le béton brut et les immeubles des grands ensembles édifiés en masse durant les précédentes décennies. Il met à l'honneur la matière noble de ces constructions monolithiques aux toitures parfois singulières et aux alignements monumentaux : la pierre, un matériau difficile à dompter en photographie.
Empreint d'un rendu esthétique assumé, l'artiste joue dans ses compositions avec l'architecture des bâtiments, des murs, des façades de building qui s'inscrivent finalement dans un aménagement naturel de l'image. Les ensembles de logements et d'appartements constituent pour l'artiste autant de morceaux de vies, du rez-de-chaussée au dernier niveau de l'édifice, que l'on ne verra jamais tant la construction est imposante, massive et impénétrable.
Ces habitations répondaient autrefois à des codes d'urbanisme anciens, qui négligeaient notamment la dimension humaine et essentielle qui lie toutes réalisations architecturales à ses occupants. Témoin d'une époque et de la vision des architectes, ces constructions en béton représentent une forme d'art brut et constituent aujourd'hui pour l'artiste une part du patrimoine résidentiel, telle la fameuse cité radieuse de Le Corbusier à Marseille.
Nous vous invitons à parcourir cette série photographique d'immeubles au rendu si particulier et marquée par le style du photographe. Toutes les photographies de la collection d'immeubles "Utopies perdues" sont vendues en édition limitée et disponibles suivant plusieurs formats d'impression et plusieurs finitions.